La Tyrolienne de Peniche, Portugal

San Pedro de Alcantara (1786)

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Un chantier archéologique sous-marin se traduit dans la plupart des cas par un ou plusieurs milliers d'heures de plongée.

Dans le cas du site du naufrage du San Pedro de Alcantara à Peniche, l'accès au site sous-marin est particulièrement long du fait de l'exposition à la houle de nord-ouest.

Les brouillards fréquents et la présence très fréquente de cette houle rendent parfois délicate, et surtout très longue, l'approche de la côte nord de la péninsule.

Ces conditions, longuement testées depuis 1988, et en particulier lors des interventions ponctuelles de l'automne et hiver 1996-97, ont conduit à l'étude d'un mode d'approche entièrement nouveau, qui permet de nous affranchir des contraintes nautiques traditionnelles: il s'agit d'un transport direct des équipements et plongeurs depuis la falaise jusqu'au site archéologique, technique appelée une "tyrolienne" dans le jargon des gens de l'escalade.

Une tyrolienne pour plongeurs

Cette tyrolienne, envisagée à l'automne 1996, a été étudiée in situ avec la collaboration de divers techniciens, à la fois plongeurs et spécialistes de spéléologie ou d'escalade et lors de consultations auprès de firmes spécialisées (voir note).

Alain Maurice, directeur du Bureau d'Etudes de Petzl, considère l'expérience comme une "première".

La constance de la houle sur le site et les problèmes d'amarrage au fond de la mer ont imposé un examen de questions spécifiques comme la fatigue du métal aux points d'attache et les effets de la corrosion. De toutes, la question de la fatigue du métal reste la plus délicate à évaluer vu l'environnement sous-marin très "dynamique".

Dessin de la tyrolienne: Fernando Moreira dos Santos.

Dessin 1: 

Mise en place du câble de la tyrolienne. Tous éléments considérés, la tyrolienne fut montée en câble d'inox (qualité 316) de 10mm de diamètre.

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Hauteur du point supérieur, sur la falaise, support métallique compris: 16 m au-dessus du zéro hydrographique.

Longueur de la tyrolienne entre points d'attaches: 97 mètres.

Profondeur du point d'attache sous-marin: 4,5 m.

Dessin 2: 

Projet de Fernando Moreira dos Santos (Mars 1997) pour le support de la tyrolienne sur le sommet de la falaise.

dessin2

Photos:

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Photo 1 : Montage des chevilles expansives des points d'ancrage de la tyrolienne sur la falaise (Peniche, fin Juillet 1997). Montage Fº Moreira dos Santos. Le forage est effectué à la perceuse pneumatique.

foto2 Photo 2 : idem. Vue du rocher servant de base d'appui au chantier sous-marin.La caisse métallique sert d'abri à toute l'installation en air comprimé basse-pression du chantier.
foto3 Photo 3 : détail des ancrages de la tyrolienne sur la roche. Montage Fº Moreira dos Santos et Helder Damiao.
foto4 Photo 4 : Détail de la chèvre métallique servant de support à la tyrolienne sur le haut de la falaise.
foto5 Photo 5 : Idem
foto6 Foto 6 : Mise en tension du câble de la tyrolienne
foto7 Photo 7 : Premier essai de la tyrolienne (7 aout 1997)
foto8 Photo 8 : idem
foto9 Foto 9 : idem
foto11 Photo 10 : idem. Essai avec plongeur et larguage final au niveau de la mer
foto11 Photo 11 : Vue du point d'ancrage sous-marin de la tyrolienne, une semaine après l'installation. Des anodes de zinc protègent l'ensemble de l'installation. La base est une pièce massive d'acier trouvée in situ et ayant appartenu au cargo "Joao Diogo", ex-"Pluto", construit en Allemagne au début du siècle et naufragé sur le site en 1963.
foto12 Photo 12 : Détail du prototype de quadruple poulie à roues de bronze montée sur la tyrolienne. Un lest permet de stabiliser l'ensemble pour l'arrivée dans le ressac, une fois au niveau de la mer.
foto13 Photo 13 : détail de la poulie une fois au niveau de la mer
foto14 Photo 14 : idem, sous l'eau.

Note – remerciement:


Les textes San Pedro de Alcantara

Projet San Pedro de Alcantara, Copyright © Jean-Yves Blot, Peniche, Portugal. 
Conception: Francisco Oliveira , Ocidente - Centro de Estudos de História e Etnografia Marítimas. Rev jan '03


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